dimanche 30 juin 2013

TAMDA OUGUELMIM, UNE EMERAUDE AU CŒUR DU DJURDJURA

Incrusté, en plein cœur du Djurdjura, Tamda Ouguelmim (le lac Ougoulmim) scintille telle une émeraude, au cœur de la montagne, offrant un paysage pittoresque qui invite au repos et à la contemplation. Tamda Ouguelmim, comme tout "objet" précieux, ne s’offre pas facilement.  
Tamda Ouguelmim Tamda Ouguelmim
Pour atteindre ce site idyllique, il faut avoir les jambes solides et l’esprit aventureux, pour braver les pistes escarpées et abruptes de la montagne, qui le préserve jalousement. L’association écologique Tachemlit, l’association scientifique Trait d’union de la commune d’Ait Bouaddou, et l’Association des donneurs de sang de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont effectué cette entreprise en compagnie d’un petit nombre d’écologistes et d’amoureux de la nature et de la randonnée.
Pour rejoindre ce site, situé à 1.700 mètres d’altitude, rendez-vous a été donné pour le début de l’escalade au niveau du quartier Ighil Bouwrmi, du chef lieu de la commune d’Ait Bouaddou, située en contrebas du Djurdjura. La procession est encadrée par deux randonneurs chevronnés, qui ont fait plusieurs fois l’ascension du Djurdjura.
Quittant Ighil Bouwrmi, un village qui tire son nom d’une plante toxique qui pousse dans la région, le groupe emprunte ’’la Route des mulets’’, un chemin tracé par les mulets qui l’empruntent depuis la nuit des temps, selon Bachir Belkacem, membre de l’association Tachemlit et vice-président de la Ligue d’athlétisme de Tizi-Ouzou. L’ascension s’annonce très rude et particulièrement éprouvante pour les non initiés. Il faut marcher environ une heure à travers un chemin quasi inaccessible, qui ne cesse de monter. Subitement au milieu de ce paysage hostile apparaît un cimetière, tel un rappel aux imprudents, des dangers de la montagne.
Trois tombes sont visibles, mais on ignore combien de personnes sont enterrées. Selon les habitants de la région, lors de l’épidémie du typhus qui avait frappé la Kabylie dans les années 1930, une famille des Ait Bouaddou qui avait contracté cette maladie contagieuse avait été mise en quarantaine dans la montagne.
Les personnes décédées y avaient été enterrées sur place afin d’éviter toute contamination des autres habitants du village. Selon les mêmes témoignages des martyrs de la révolte de 1871 contre le colonialisme français sont également enterrés au niveau de ce cimetière. La route continue de monter vers le lieudit Vouqreche, une sorte de canyon, qui a la particularité de renvoyer un écho parfait. A partir de cet endroit, la montée devient moins pénible grâce à la présence de dépressions qui permettent aux randonneurs de reprendre leur souffle.
A 1.373 m d’altitude, la source de Sidi Amar, se trouvant à mi-chemin du lac Ougoulmim, est une bénédiction de la nature. Le groupe des randonneurs décide de s’y reposer pour se rafraîchir et se désaltérer, avant de reprendre l’ascension. Selon les mesures faites par un spéléologue, l’eau de cette source qui jaillit entre les rochers, est la plus froide de la région avec une température constante de 7,3°c.
Vers 10h30, le groupe reprend la route vers le Tamda Ougoulmim, suivant un cours d’eau qui annonce que le lac n’est pas loin. Le bruit de l’eau qui coule à travers un oued, qui se déroule tel un long serpent, se fait de plus en plus fort et au loin apparaît une petite cascade. C’est Tichouret El Hammam, un autre endroit féerique du Djurdjura.
Tamda Ouguelmim, royaume de la rainette du Djurdjura
En dépassant cet endroit, et après avoir grimpé deux autres piémonts, le lac Ougoulmim, classé zone humide, se dévoile dans toute sa splendeur. L’endroit, d’une forme presque circulaire, est d’une superficie stable de 3 ha, selon un cadre du Parc national du Djurdjura (PND). Une partie de ce site est couverte d’eau, qui reflète la verdure des alentours, dans laquelle se reflète le pic qui surplombe le lac.
L’autre partie est recouverte de végétation. En hiver cette partie est recouverte de neige tandis que l’eau du lac est gelée, précise le cadre du PND. En plein milieu du site et dans la partie sèche se dresse un arbre. Il s’agit d’un cèdre. Les branches de cet arbre de haute altitude ont été brisées par la neige et ne subsiste que le tronc. "C’est un phénomène naturel", indique le cadre du Parc, précisant que le cèdre repousse toujours après ce type de dégâts.
Dévalant la dernière colline, les visiteurs sont accueillis par de petites grenouilles vertes, des rainettes du Djurdjura, qui pullulent au niveau de ce site qui leur offre l’herbe et l’eau dont elles ont besoin. Leurs croassements se marie harmonieusement avec les chants des oiseaux et rapaces qui planent sur le lac ainsi qu’avec le meuglement des vaches, quasiment à l’état sauvage, qui paissent paisiblement en ce lieu et qui se débattent dans l’eau, passant de longs moments à se rafraîchir et à fuir les piqûres des taons et autres mouches.
Les randonneurs ont pris le soin de ramasser les rares bouteilles et sachets en plastique laissés par des visiteurs peu soucieux de la préservation de ce site. L’absence de routes aménagées vers ce lac a permis de le préserver de toute dégradation qu’aurait causée une présence humaine qui aurait, par ailleurs, perturbé l’équilibre écologique de ce site enchanteur.

Demri Madjda/APS

dimanche 23 juin 2013

CONSTANTINE



Emission
01/1989
CARACTERISTIQUES
Dessinateur: KRIM  KAMARDINE
Valeur faciale: 1,00 DA
Format: 18,8mm x 21,3mm 
Dentelure: 12 ¼ x 13 ½ 
Imprimeur: Enschede.
Procédé d'impression: Héliogravure
Document philatélique: Une enveloppe 1er jour illustrée à 1,00 DA affranchie à 2,00 DA avec oblitération illustrée 1er jour.
Vente 1er jour: Les Jeudi 26 et Vendredi 27 Janvier 1989 dans les Recettes Principales des postes D'ADRAR-ECH-CHELIFF- LAGHOUAT-OUM EL BOUAGHI-BATNA -BEJAIA-BISKRA-BECHAR-BLIDA-BOUIRA-TAMANRASSET- TEBESSA - TLEMCEN- TIARET- TIZI-OUZOU-ALGER-DJELFA-JIJEL-SETIF-SAIDA -SKIKDA-SIDI BEL ABBES-ANNABA-GUELMA-CONSTANTINE-MEDEA -MOSTAGANEM-M'SILA-MASCARA-OUARGLA ET ORAN.
Vente générale: Le Samedi 28 Janvier 1989 dans tous les bureaux de poste.
N° Y&T: 938
N° AP : 611
 

CONSTANTINE

Constantine a été continuellement habitée depuis l’Antiquité.  La première appellation qui lui a été donnée est Sarim Batim. C’était  à l’époque où les Carthaginois y avaient établi un comptoir commercial. 
Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, elle est la capitale orientale du  royaume des Massaesyles. Un siècle plus tard, Massinissa, premier  roi à avoir unifié les Berbères de Numidie, en fit la capitale du  royaume sous le nom de Cirta. La ville restera de longues années  durant la plaque tournante de la vie commerciale en Afrique du  Nord et suscitera la crainte et le respect des Carthaginois qui en ont  été chassés, mais aussi des Romains qui aspiraient à l’occuper. 
A la mort de Massinissa, le royaume connaît des turbulences et finit  par s’effriter, ce qui ouvre la voie aux Romains pour tenter de  conquérir et d’annexer la Numidie et avec elle Cirta. Jugurtha résista  et récupéra la ville en l’an 112 av. J.-C. après un siège de cinq mois.  Cependant, les Romains parviennent à leurs fins quelques  décennies plus tard, en l’an 46 avant Jésus-Christ, sous le règne de  Jules César.  Au IIe siècle, Cirta fut le cœur d’un groupe de cités et d’agglomérations dénommées Republica IV Coloniarum Cirtensium, puis devint  la capitale de la Numidie du Nord. En 311, les populations locales  se révoltèrent contre le pouvoir de Rome, ce qui amena l’empereur  Maxence à la détruire.
L’empereur Constantin Ier la fit reconstruire en  312 et lui donna son nom pour devenir Constantine, comme il donna  son nom à Constantinople (actuellement Istanbul).  Passée ensuite aux mains des Vandales et des Byzantins, elle fut  conquise par les Arabes, porteurs de l’Islam, au VIIe siècle et connut,  depuis, un grand rayonnement culturel. 
Au XVIe siècle, les Ottomans prirent la ville et en firent la capitale du  Beylik de l’Est. Salah Bey construisit Djamaâ El Kettani et la médersa  Sidi El Kettani, ainsi que la médersa Sidi Lakhdar et le très beau  palais El Blat qui devint son habitation.
P.T.T
Par : CHAOUKI-LI-QACENTINA

VUES DE L’ALGÉRIE AVANT 1830



Émission
02/1989
CARACTÉRISTIQUES
Dessinateur: D’APRES PHOTO
Valeur faciale: 2,50 - 2,90 et 5,00 DA
Format: 32mm x 22mm 
Dentelure: 14
Imprimeur: Imprimerie de la Banque d'Algérie.
Procédé d'impression: Offset
Document philatélique: Une enveloppe 1er jour illustrée à 1,00 DA affranchie à 11,40 DA avec oblitération 1er jour.
Vente 1er jour: Le Jeudi 23 et Vendredi 24 Février 1989 dans les Recettes Principales des postes D'ADRAR-ECH-CHELIFF- LAGHOUAT-OUM EL BOUAGHI-BATNA -BEJAIA-BISKRA-BECHAR-BLIDA-BOUIRA-TAMANRASSET- TEBESSA - TLEMCEN- TIARET- TIZI-OUZOU-ALGER-DJELFA-JIJEL-SETIF-SAIDA -SKIKDA-SIDI BEL ABBES-ANNABA-GUELMA-CONSTANTINE-MEDEA -MOSTAGANEM-M'SILA-MASCARA-OUARGLA ET ORAN.
Vente générale: Le Samedi 25 Février 1989 dans tous les bureaux de poste.
N° Y&T: 939-940-941
N° AP : 612-613-614





VUES DE L’ALGERIE AVANT 1830
Djamaâ Djedid  La mosquée Djamaâ Djedid a été érigée en 1660 à l’emplacement de la médersa Bou Annan.
Elle se voulait la plus grande mosquée  d’El Djazaïr à une époque où chaque corporation et chaque  quartier avaient leur petite mosquée.
Suivant le modèle officiel  de mosquée décrété par le roi ziride Abou Abdallah Mohamed II  (1505-1512), elle a été construite en forme de croix, comme beaucoup  de mosquées turques qui voulaient se distinguer des autres styles.  C’était la mosquée de la milice turque dépêchée par l’Empire  ottoman pour servir la Régence d’Alger.
Dédiée au culte suivant le  rite hanéfite qui avait cours chez les Turcs, cette mosquée a été  construite par les pêcheurs selon le style architectural anatolien des  mosquées d’Istanbul : un plan en forme de croix latine, coupole de  forme ovoïde terminée en pointe et entourée de quatre coupoles plus  petites. D’une blancheur immaculée, comme celle des maisons et  édifices d’Alger, son minaret est de forme carrée et dont la hauteur  initiale était de quelque 40 m, mais qui a été ramenée à 27 m avec  la construction, par le colonisateur français, du boulevard de la  République, Che Guevara actuellement. Depuis 1853, c’est sur ce  minaret qu’est accrochée l’horloge d’Alger, alors qu’elle était dans  le palais de la Djenina.
Le minbar de Djamaâ Djedid est de style  italien, en marbre sculpté. Durant plusieurs siècles, les imams et fidèles  se sont relayés pour l’utilisation d’un précieux manuscrit du Coran  qui, aujourd’hui, est conservé au Musée national des antiquités. 
Voûte de l’Amirauté  Djamaâ Djedid donne sur une des portes de l’ancienne forteresse,  Bab El B’har (porte de la mer), lequel aboutit à l’Amirauté, autrefois  célèbre pour sa voûte d’où entraient les marchandises des  commerçants chrétiens soumis à des taxes douanières. C’était la porte  des invités et des marins étrangers. Quant aux autochtones venant  de la Mitidja et de Kabylie, leur porte d’accès était Bab Azzoun, au  sud de la ville, et qui doit son appellation à Azzoun, condamné à  mort par la Régence et exécuté par empalement sur un crochet fixé  au-dessus de la porte.
P.T.T
Par : CHAOUKI-LI-QACENTINA

RÉALISATIONS NATIONALES



Émission
03/1989
CARACTÉRISTIQUES
Dessinateur: ALI  KERBOUCHE et TAHAR BOUKEROUI
Valeur faciale: 1,00 x 4 DA
Format: 22,7mm x 33mm et 33mm x 22,7mm
Dentelure: 11 ½  x 11 ¾
Imprimeur: Courvoisier.
Procédé d'impression: Héliogravure
Document philatélique: Une enveloppe 1er jour illustrée à 1,00 DA affranchie à 5,00 DA avec oblitération 1er jour.
Vente 1er jour: Le Jeudi 09 et Vendredi 10 Mars 1989 dans les Recettes Principales des postes D'ADRAR-ECH-CHELIFF- LAGHOUAT-OUM EL BOUAGHI-BATNA -BEJAIA-BISKRA-BECHAR-BLIDA-BOUIRA-TAMANRASSET- TEBESSA - TLEMCEN- TIARET- TIZI-OUZOU-ALGER-DJELFA-JIJEL-SETIF-SAIDA -SKIKDA-SIDI BEL ABBES-ANNABA-GUELMA-CONSTANTINE-MEDEA -MOSTAGANEM-M'SILA-MASCARA-OUARGLA ET ORAN.
Vente générale: Le Samedi 11 Mars 1989 dans tous les bureaux de poste.
N° Y&T: 942-943-944-945
N° AP : 615-616-617-618
 


RÉALISATIONS NATIONALES
L’Algérie a consacré d’intenses efforts dans le secteur de l’habitat et  de la construction avec de nouvelles réalisations à l’aspect moderne  ou liées au patrimoine tout en répondant aux exigences socioéconomiques  du moment. Ce sont également autant de signes de  prospérité, de développement et de renouveau. 
La fin des années 1970 a vu démarrer une construction massive de  logements grâce à la création des zones d’habitation urbaine  nouvelles (ZHUN) à la périphérie des villes. Chaque municipalité  devait mettre en vente 200 lots de terrain par an. C’est ainsi qu’on  a vu des villages passer d’un effectif de 1 000 à 5 000 habitants en  moins de huit ans.
La décennie 1980 s’annonce avec l’essor  considérable de cette politique de l’habitat.  L’un des plus vieux hôtels d’Algérie, L’Oasis rouge de Timimoun,  vient de connaître des travaux de sauvegarde et de restauration pour  faire office de centre culturel. Avec ses koubbas en forme de  cloche, ses bas-reliefs aux figures géométriques et ses petites  pièces fraîches, il a été inauguré en 1921 par la duchesse du  Luxembourg et André Citroën lors d’une traversée saharienne en  automobiles dite «Croisière noire». 
En 1984, Alger se dote d’un vaste Palais de la Culture à la mesure  de son patrimoine civilisationnel. Dédiée à la culture, cette  infrastructure qui s’ouvre sur le plateau des Annasser, à Kouba, reste  un lieu privilégié pour organiser des spectacles et avant-premières  nationales ou étrangères dans le domaine des arts, des sciences et  de la culture, des rencontres et conférences thématiques, ainsi que  des expositions de haut niveau dans un cadre digne de la capitale  algérienne.
P.T.T
Par : CHAOUKI-LI-QACENTINA