La restauration de la polychromie ornant les murs du Palais
Ahmed-Bey de Constantine, ultime étape de la "renaissance" de ce lieu
mythique, sera entamée en septembre prochain, a indiqué mercredi une experte en
archéologie, Chadia Khalfallah.
Mlle Khalfallah, également
directrice du musée public national des arts et expressions culturelles
traditionnelles, a rappelé qu’une expertise de la polychromie et du marbre du
palais avait été effectuée fin mai dernier par deux spécialistes espagnols et
un italien en prévision de cette restauration.
La même responsable a indiqué que
les études effectuées ont permis d’arrêter le procédé de remise en état de
cette polychromie qui retrace, par des illustrations riches de formes et de
couleurs, le périple de Hadj Ahmed-Bey lors de son voyage aux Lieux Saints de
l’islam.
Le restaurateur italien venu
spécialement à Constantine pour ce travail sur la polychromie envisage
notamment, selon la même source, de remédier aux dégradations causées,
notamment, par l’humidité, par des injections d’une résine spéciale dans le
joint du zellige afin de résoudre le problème d’étanchéité.
Cette polychromie dont la valeur est
inestimable et qui n’a pas encore livré tous ses secrets, orne les murs du
palais sur plus de 2.000 m2. Elle permet la datation et la lecture des
différents événements historiques tels que les batailles auxquelles avait pris
part le Bey aux côtés du Dey d’Alger, ainsi que ses différents voyages au
Moyen-Orient, a fait observer la directrice du musée à l’APS.
Sur cette fresque étonnante qui rend
compte du périple entrepris par Ahmed Bey pour arriver aux Lieux Saints de
l’islam, l’on peut admirer Tunis et la Goulette, Tripoli, le port d’Alexandrie
où mouillent des frégates toutes voiles dehors, et Le Caire avec ses mosquées,
puis, comme un album d’images et de bande dessinée grandeur nature, la fresque
se redéploie encore vers tous les murs intérieurs du palais.
Une fresque altérée cependant par la
main intruse de l’administration coloniale qui y avait superposé six autres
couches qui ont obstrué et dénaturé ce chef d’£uvre reproduisant les splendeurs
de l’architecture orientale.
(APS)
Mercredi
19 Juin 2013
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