samedi 28 août 2010

LES FRUITS DE MER

Très peu sont les fruits de mer connus et exploités pour leur intérêt gastronomiques. Petit à petit, nos traditions culinaires (du moins pour les populations côtières dont le vécu était lié à la mer), se sont estompées au profit de recettes dites «modernes». Mais, depuis peu, un intérêt, certes timide, se manifeste pour ces produits. En tout, elles sont 48 espèces susceptibles d’être exploitées. Cela permettra de diversifier les ressources et atténuer la pression sur les autres espèces. Les chercheurs océanologues Bakalem et Grimes soulignent à cet effet : «Il s’agit d’explorer sérieusement la possibilité d’exploiter ces espèces à fortes valeurs nutritives et commerciales». Ainsi, pour les seuls coquillages, moins d’une dizaine d’espèces sont cueillies de manière artisanale, ou occasionnelle. On y trouve les clovis (haricots de mer), les moules et les palourdes. Cette importante ressource n’est pas valorisée, alors qu’elle compte 26 espèces de bivalves dont la délicieuse Saint Jacques, la datte de mer, les amandes, les coques, les couteaux, la mactre et le vernis. Il en est de même pour les céphalopodes dont on dénombre plus d’une quinzaine d’espèces intéressantes alors que seules la sépia (seiche), le poulpe (pieuvre) et le calmar sont exploité. Puisque nous sommes sur le registre des inventaires, citons encore les crabes : il en existe une douzaine d’espèces, nullement exploitées en Algérie. Les plus connus sont l’araignée de mer, le crabe honteux, le crabe vert et l’étrille. Les 5 espèces de gastéropodes, ces escargots de mer, tels les bigorneaux, les ormeaux ou les oreilles de mer avec leurs 5 espèces, sont encore loin d’être sollicités. La liste ne s’arrête pas là, puisqu’il est possible de valoriser également 3 espèces d’oursins, 6 de concombres de mer, 5 de procordé et 3 espèces d’éponges. Enfin, et pour clôturer ce long tour d’horizon, parlons de cirripèdes, ces espèces de substrats rocheux côtiers qui, elles aussi, à l’exception du « pousse de mer », ne font l’objet d’aucune exploitation sur toute la côte algérienne.




Rachid Safou
14/08/2010

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