C’est ici que prend la naissance des oueds. Les pluies qui empruntent leurs flancs forment des petits
Cours d’eaux dites secondaires qui se dessinent souvent sur une carte en chevelu. Ils vont se converger aux points les plus bas du ou des reliefs pour former les grands oueds. Selon la nature du terrain, une partie de cette eau va s’infiltrer, une autre va s’évaporer en fonction du climat qu’il fait et le reste va ruisseler. Un tas de formules hydrologiques permettent de calculer chacune de ces quantités. L’eau aura, selon la configuration des lieux, un écoulement diffus, d’une petite lame s’étendant sur des oueds de dizaines de km de large comme c’est le cas au Sahara, ou au contraire, concentré sur des lits étroits, comme c’est souvent le cas au Tell. Les bassins versants se terminent au point le plus bas par des exutoires qui, selon les cas, sont étranglés ou vastes. C’est par ces couloirs, que les géologues appellent cônes de déjection, que toute l’eau sera évacuée, puis libérée.
Lorsque l’intensité des pluies est élevée et que la saturation des sols est vite atteinte, le ruissellement peut se transformer en torrent plus ou moins important.
Ainsi, les oueds n’ont pas toujours une activité régulière comme l’homme souhaite la voir. Ils passent plutôt par des épisodes extrêmes. Des crues décennales, centenaires et mêmes millénaires peuvent se manifester ! Même si cela nous déplait, la nature a de son côté tout prévu. Les lits de débordement, ciselés souvent avant l’apparition de notre espèce humaine, sont justement là, bien plantés, pour recevoir et évacuer tout type de crues. Ces espaces ne sont pas appelés par hasard “lits majeurs” ! Et lorsque l’eau passe par-là, comme cela s’est produit à Alger lors des inondations de novembre 2001, ou bien ces derniers jours dans les wilayas des Hauts-Plateaux, elle ne fait que reprendre ses droits.
Rachid Safou.
21/08/2010
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